THEATRE DIONYSOS & APOLLON
JOELLE MONTECH un lieu de rencontre
LABORATOIRE DE THÉÂTRE QUANTIQUE
ven. 09 avr.
|Zoom
Retrouvez les codes d'accès zoom ainsi que le programme dans "plus d'informations" / / / L'ILE DE GROIX, photographie de Jean Rio.
Heure et lieu
09 avr. 2021, 20:00 UTC+3
Zoom
À propos de l'événement
Joëlle Montech vous invite à une réunion Zoom planifiée.
Sujet : INVITATION AU LABORATOIRE DE THÉÂTRE QUANTIQUE DU VENDREDI 9 AVRIL A 20H ATHÉNIENNES
Heure : 9 avr. 2021 08:00 PM Athènes
Participer à la réunion Zoom
https://us02web.zoom.us/j/83366746054?pwd=emd6Nko3eFRCbEVSelVQTEdUT0JEdz09
ID de réunion : 833 6674 6054
Code secret : THEATRE
- Nous vous attendons à 20h ponctuelles.
- Lorsque vous vous connecterez par zoom, nous vous vous serions gré, chers amis, de vous assurer que votre nom et prénom vont apparaître à l’écran et que vous aurez l’écran allumé.
- (Si vous nous rejoignez pendant la séance, vous serez reçus avec enthousiasme entre deux éléments de notre programme, ce délai permettant de protéger le travail des artistes alors à l’œuvre).
Programme de la soirée:
-Accueil et présentation des participants.
-Échauffement de voix, par Michèle Manganaris.
-Alexandra Grigoriou présente le fruit de ses recherches concernant le lien entre théâtre et mathématiques.
-Célébration de la Commune de Paris:
-Lecture des extraits, en grec et français, du livre d’Aris Maragopoulos, : Paul et Laura, traduit par Evanthia Giakouvaki et Claudette Moroni.
-Lecture d’un extrait du livre de Louise Michel sur la Commune de Paris, par Michèle Manganaris.
-Exercices de théâtre quantique, par Alistair Martin.
-Extraits de l’interview de Martha Moreleón sur les ondes de Beton 7 web art radio.
Programme des prochaines semaines:
10 avril, de 16h à 18h: laboratoire de théâtre russe, sous la direction de Ioulia Boujinskaïa.
12 avril, à 16h30, sur les ondes de Beton 7 web art radio: Interview d’Esther André.
16 avril, à 20h grecques: laboratoire de théâtre quantique
Échauffement de la voix par Costas Palamides
Elsa Katsoukanidis présentera le fruit de ses recherches sur l’hétérotopie et les espaces liminaires dans la pièce de Wajdi Mouawad: Tous des oiseaux
(ou Exercices de théâtre quantique, par Alistair Martin.)
Costas Palamides présentera la première partie de sa conférence dramatisée en espagnol (sans traduction): Mito griego y teatro latino americano.
Extraits de l’interview d’Esther André sur les ondes de Beton 7 web art radio.
17 avril, de 18h à 20h: Laboratoire Amène ton clown, sous la direction d’Esther André.
19 avril, à 16h30, sur les ondes de Beton 7 web art radio: Interview de Nikos Lybéris.
21 avril, à 18h30: Anniversaire de Laurence Tragin.
22 avril, à 19h: Dernier laboratoire des archétypes, sous la direction de Luciana Aires Mesquita: Déméter et Perséphone (plus Hécate). Fête de remerciements à Luciana.
Vendredi 23 avril, à 21h: laboratoire de théâtre quantique
Échauffement de la voix, par Michèle Manganaris (ou Alexandra Grigoriou)
Présentation du podcast littéraire Calliopée, par Daphnée Breytenbach.
Exercices de théâtre quantique, sous la direction d’Alistair Martin.
21h30: Accueil du groupe Axa et de ses invités.
Concert du groupe AXA.
Entretien: Qu’est-ce qui fait qu’une chanson est appréciée du grand public?
(Date à préciser) Andreas Kontogiannis parlera des fractales.
PARTAGE DE RESSOURCES:
ANDREAS KONDOGIANNIS PARTAGE LE LIEN DE SON EXPOSITION L’EXERCICE:
https://prezi.com/view/GcjUGJsQxygQSEjpBFYI/
PHILIPPE ROUSSEAU PARTAGE UN LIEN SUR LE JARDIN DES DÉLICES DE BOSCH:
https://www.youtube.com/watch?v=OnrICy3Bc2U
MARTHA MORELEON PARTAGE LE LIEN VERS SA CHANSON ENCUENTRA EL MODO:
https://www.youtube.com/watch?v=wg1HtZFHO2Q
https://www.facebook.com/Martha-Morele%C3%B3n-oficial-361918107259146/
SUR NOTRE SITE, JEAN- DO PARTAGE UNE PROPOSITION CONCERNANT LES FORMATIONS DE THÉÂTRE DE CET ÉTÉ.
LA JOURNALISTE DAPHNÉE BREYTENBACH PARTAGE UN COURT C.V. ET UNE PRÉSENTATION DU PROJET CALLIOPÉE:
Journaliste indépendante, réalisatrice et productrice de podcasts, Daphnée Breytenbach est spécialiste des thématiques sociétales et culturelles. Diplômée du Centre de Formation des Journalistes (CFJ) et de Sciences Po Bordeaux, elle a notamment publié un long reportage sur l'Afrique du Sud dans la « Revue XXI », un livre sur l'art contemporain en Grèce aux « Ateliers Henry Dougier » et a réalisé un documentaire sur la cécité en Ethiopie. Elle a également couvert la crise économique grecque comme correspondante pour « Le Parisien », « Rue89 », « TV5 Monde », la « RTS » ou encore « Usbek et Rica ». Elle est la fondatrice et la présentatrice du podcast littéraire «Calliopée».
Calliopée
"Notre monde à l'épreuve des livres"
Calliopée, c'est un podcast bimensuel créé en janvier 2019, partenaire du magazine “Books” et des bibliothèques de la ville de Paris, qui interroge notre société sous le prisme des grandes pages de la littérature. À travers des cycles de quatre épisodes, nous posons un regard neuf sur les classiques – sans oublier les textes contemporains – pour y chercher des pistes de réponses aux bouleversements du monde d'aujourd'hui.
Par exemple ? “Les liaisons dangereuses” et le scandale #MeToo. “La peste” et la pandémie du coronavirus. Toni Morrison et le mouvement #blacklivesmatter. Parce que (re)plonger dans les livres, c'est ouvrir des perspectives nouvelles, enrichir les débats, et même parfois trouver des esquisses de réponse. Bonne écoute !
Présentation & conception :Daphnée Breytenbach
Lectures : Régis Madiengo
Liens pour écouter "Calliopée" :
Soundcloud Apple Podcast Deezer SpotifyJEAN RIO PARTAGE LE POÈME: Je bricolerai des mots
Je bricolerai des mots
Qu’à ton tour tu arrangeras
Allez,
A nous deux
A nous trois
A nous cent
Nous arriverons
A faire le tour
De nos insolitudes
A parer l’attaque de l’engeance
A recharger
Les batteries de nos révoltes
A nous deux
A nous trois
A nous cent
Nous arriverons bien
A contrer l’amer de l’injustice
Nous bricolerons des mots
Que nous enverrons
Aux dissidents de tous pays
Nous bricolerons des mots
Que nous opposerons
A tous les fascismes
Ils serviront de points de repère
A nos vies de tourmente
Serviront de repaire
Face aux paranoïas démentes
Nous bricolerons des mots
Pour nous réveiller
De nos somnolences
Pour nous secouer
De nos vieilles lâchetés
Nous bricolerons des mots
Pour tous les poètes
Qu’on assassine
A l’encre blanche
Qu’on frappe
Avant qu’ils n’entrent
Pour tous les poètes
Qui redonnent de la substance
A nos existences
Pour tous les poètes
Qui connaissent les douleurs essentielles
Et pour ne jamais se soumettre
Nous bricolerons des mots
Qui formeront un rempart
Face à tous les racismes
Nous féconderons la terre
Nous bricolerons des mots
Et dénoncerons toutes les dictatures
Nous annoncerons les prochaines errances
PASCALE BEN PARTAGE LE CONTE :DO-OR, Un seuil.
Dans un très petit village situé dans une contrée où beaucoup de fleuves trouvent leur source, vivaient un homme et sa femme. Il était tailleur et fabriquait pour sa femme trois robes par saison. Chaque jour, à l'entrée de l'après-midi, avec une précision immuable, avait lieu la présentation des trois robes, entrecoupée de quelques notes de flûte, quand l'épouse allait changer de robe.
C'était sur le perron arrondi d'une jolie maison de pierre où l'ombre et la lumière circulaient bien tout le jour. Et les belles robes pouvaient ainsi être admirées, tour à tour.
Oui, mais voilà : dans la cour, point de spectateur, jamais, ni quand la neige tombait, ni quand les amandiers fleurissaient, ni non plus quand les courges se gonflaient, enfin JAMAIS. Les jours, les mois, les saisons et les années s'écoulaient sans le moindre changement : à l'orée de l'après-midi, la dame montrait, présentée par son mari, les trois robes de cette saison-là, et puis, pareillement le lendemain et le jour suivant encore.
La particularité de ces robes, c'était leur manière d'attraper la lumière et le mouvement selon la saison. Parfois, la dame se décourageait un peu, disant : « A quoi bon, puisque jamais personne ne vient nous voir ». L'enclos était pourtant d'une belle taille, et une belle assemblée pouvait s'y tenir. Mais non, rien, personne.
Un jour, juste avant de pivoter lentement, portant la troisième robe, la dame vit une chose briller à ses pieds. Elle se pencha gravement pour la ramasser. C'était une perle qu'un oiseau espiègle avait dû voler et déposer là tout exprès. La dame en fut enchantée et son mari aussi, ils la firent monter en bague par un artisan du village.
Désormais, tous les jours à l'entrée de l'après-midi, la dame présentait les trois robes avec une lumière à son doigt. La vision était magnifique. Au fil du temps et des années, le tailleur qui fabriquait ces robes splendides avait un visage plus diaphane, et moins de rose à ses joues et la dame, elle aussi, pâlissait.
Le temps passait. Un jour la dame ne pouvait plus poser le pied par terre, tant il lui faisait mal. Alors son mari qui avait quasiment la même taille qu'elle, revêtit les robes une à une, tandis que la dame, assise, jouait de la petite flûte. Le pied se remit et tout continua comme auparavant. Il y avait déjà trois ou quatre lustres que cela durait – et même on me dit que c'était plutôt cinq… imaginez, vingt-cinq ans tous les jours, dans le même lieu et à la même heure et… rien !
Pas de visiteur, hormis les beaux oiseaux du ciel, quelques renards roux ou argentés, la pluie, le vent et le soleil.
Et puis un jour, un terrible orage de neige éclata : vite, trop vite la neige tombait en gros flocons et les éclairs démolissaient le ciel avec le fracas du tonnerre. Un homme était entré dans la petite cour, au moment précis où on annonçait la première robe de printemps, et la dame arrivait, glissant dans une vague de tissu vert pâle qui brillait, tout éclairé par la lumière indirecte de la neige. Le visiteur s'approcha davantage. La flûte jouée, la deuxième robe fut montrée : un bouillonnement de petits plis orangés – et un chant fut entendu, à la place de la flûte. Le vieux tailleur regardait maintenant sa femme montrer la troisième robe, de la couleur du ciel et de la mer. Elle tourna sur elle-même lentement et l'étoffe épousait les mouvements de son corps. Puis le visiteur s'avança, attendit que l'on fut prêt à le recevoir. Il remercia pour la présentation et dit qu'il désirait acheter une robe pour sa mère, une robe pour sa femme et une robe pour sa jeune sœur. Ce qui fut fait. Il revint ensuite chaque saison.
Qu'ils soient loués, ceux qui aident les femmes à se sentir belles. Et tous ceux qui travaillent dans l'ombre...jour après jour.
Pascale Ben. Olivet, 29 janvier 2017.